Constamment soumis à la masse d'informations disponibles sur le web, les internautes sont de moins en moins attentifs aux contenus qu’ils consomment. En proposant sur les réseaux sociaux des micro-contenus rapidement consommables, les entreprises ont trouvé comment rester en lien avec leur communauté sans les assommer. Mais quid des articles de blog longs ? Eh bien, rassurez-vous, ils ne sont pas morts pour autant !
Le snack content, ce petit contenu court qui se grignote entre deux portes, répond aux fringales de données et marque une pause garantie sans sucres ni nicotine… on le dévore ! Facile à consommer sur mobile sous forme d’image, infographie, mini texte ou vidéo minute, il est désormais partout, notamment sur les réseaux sociaux.
Parallèlement, on sait que Google aime les contenus longs et intéressants, ceux qui amènent l’internaute à rester un moment sur la page. Le snacking content peut-il justement détourner les visiteurs de ces pages instructives ? Est-il l’ennemi du blogging ?
Pour nous, c’est un grand NON et on vous explique pourquoi !
Le snack content : une mise en appétit pour des formats plus longs
Comme une barre de céréales n’a jamais causé de tort aux restaurants gastronomiques, les micro-contenus ne portent aucun discrédit aux blogueurs en quête de visibilité, au contraire. Ils constituent plutôt des mises en bouche !
Qu'est-ce que le snack content ?
Les internautes sont gavés par l’information. Ils subissent ce qu’on appelle aujourd’hui l’infobésité. Ils portent donc moins d’intérêt à ce qui défile sous leurs yeux. Les professionnels du marketing se sont donc tournés vers des contenus courts à fort impact tels que les :
- Textes de moins de 300 mots et Tweets
- Images, infographies, mèmes, panneaux, gifs ou snacking gifs
- Vidéos de quelques secondes à quelques minutes
- Podcasts minute
Voici un exemple représentatif. Vous ne pouvez pas être passé à côté si vous êtes un internaute accro du Web et que vous vous connectez régulièrement aux réseaux sociaux. Les célèbres petits panneaux de Catherine Testa, fondatrice de LOPTIMISME.com et ses supers illustrations. En un coup d’œil, vous percevez le message. C’est court, simple, percutant et clair.
À quoi servent les micros contenus ?
Ils provoquent une émotion (ou un engagement), on se les partage, on les commente, on les like bref, on les consomme ! C’est du marketing viral.
Plutôt que d’envoyer un long message contenant plusieurs idées, chacune d’elles est dédiée à une publication de snack content. C’est plus petit, mais plus fréquent, dans différents canaux pour augmenter la visibilité de la marque et capter la cible partout où elle se trouve.
Gary Vaynerchuk, l’un des papes du snack content percutant, nous explique qu’il crée « une tonne de contenu ». Certains sont longs avec un nouvel épisode chaque jour sur sa chaîne Youtube, ainsi qu’un podcast sur iTunes. Les autres sont des micro formats de contenus sur Instagram, Snapchat, LinkedIn, Quora et d’autres social médias. Un “Micro content” correspond à chaque épisode plus long pour harponner puis provoquer chez son audience un engagement tel qu’un clic vers la création d’origine. Les contenus snacks sont donc distribués sur différents canaux, adaptés à plusieurs cibles. Ils sont complémentaires de ses longs contenus.
Sur des réseaux sociaux comme LinkedIn, les carrousels sont également très représentatifs : les marques publient quelques images et quelques mini articles, vite lus, vite likés, vite partagés. Ils vont capter l’attention et, telle une bande-annonce, s’implanter dans l’esprit du lecteur pour l’amener à :
- Découvrir la marque ou s’en faire une idée positive,
- Se rendre sur le site de l’enseigne,
- Connaître les valeurs ou atouts de l’entreprise.
D'ailleurs, c’est sur les social medias que le format snack content s'est d'abord développé. Tweets, vidéos ou motion design, infographies, citations... formatés en fonction de chaque plate-forme. Mais ils ont aussi trouvé leur place dans le blog car Google aime les contenus neufs et ça se sait ! Or pour produire rapidement du contenu neuf, faire court, ça peut aider !
Les contenus courts ne sont donc pas les ennemis du blog car ils n’empêchent nullement de développer en parallèle une stratégie de slow content avec de longs articles de fond. Ils sont juste là, comme des hommes sandwichs, à attirer l’attention, faire entrer les clients dans le magasin, ici le blog, où sont ensuite proposés des produits et services bien plus détaillés.
Comme pour le snack alimentaire, il existe la barre ultra transformée, mais vous avez aussi le petit en-cas sain, bio et savoureux : c’est l’intérêt d’une information de qualité, rapide et percutante… et l’atout d’une communication réussie ! Le snack content est donc complémentaire du blogging, pas du tout un concurrent.
Nos conseils pour réussir votre micro contenu
Le snacking content s’inscrit dans une stratégie de content marketing, plus précisément la stratégie éditoriale.
En effet, inutile d’imaginer produire un snack content isolé, vous attireriez certes l’attention, mais pas d’une façon pérenne. Or même si le contenu est vite consommé, il est créé pour avoir un effet durable. Le snack doit donc être de qualité et s’intégrer dans une stratégie plus globale, qui prévoit à la fois des contenus longs et des formats courts. Il doit apporter une réelle plus-value aux marques et permettre une passe décisive pour atteindre son but (cadré, le but !).
Quelles qualités doivent présenter vos contenus courts ?
Pour provoquer un engagement de vos clients et insuffler une réelle valeur ajoutée à votre marque à travers votre snack content publiez du contenu :
- Original pour susciter l’intérêt de la cible
- Percutant pour provoquer l’engagement des clients
- Qui répond à la problématique de votre audience
- Varié : gif, infographie, image, citation, photo, texte, vidéo… tout est bon dans… la communication !
- Adapté au mobile pour être lisible facilement et en tout lieu
- Formaté pour le réseau social sur lequel il sera posté : n’en prévoyez pas qu’un seul pour l’ensemble des plates-formes
- En cohérence avec l’actualité pour multiplier les chances de faire sourire et de devenir viral
- Avec un CTA (call to action) si possible.
Même un gif ou un mème doit être pensé et travaillé. Il ne peut pas afficher une simple image en boucle. Il doit provoquer une émotion. Le plus souvent, il fait rire ou amuse.
Une stratégie de snack content réussie, qui capte l’intérêt des internautes, est un excellent levier pour améliorer l’image d’une marque et convertir sa cible. Et pour cela, il faut de la méthode, comme le fait Gary Vaynerchuk avec plus de 30 publications par jour pensées pour apporter de la valeur ajoutée. Voici, en illustration, cette vidéo de snack content particulièrement adaptée pour oublier tout ce qu’on vient de vous dire en moins d’une minute ! En gros, pour les non-anglophones, il vous interpelle par un « N’écoutez personne, lancez-vous ! Faites ce que vous avez à faire » 😉
Produire des contenus courts intégrés dans un planning éditorial, finalement, ça peut s’avérer long ! Contactez donc une agence de contenus web, elle saura intégrer votre snack content dans une stratégie de content marketing et développer votre image de marque auprès de votre audience.
Pour améliorer régulièrement votre stratégie digitale, connaître les formats et canaux qui fonctionnent bien, rien de mieux que l’analyse des KPI.
Pour une newsletter, on se base sur le taux d’ouverture et de conversion, sur les réseaux sociaux, on se base plutôt sur :
- Le nombre de vues, mais il ne suffit pas d’être lu pour provoquer un engagement
- L’augmentation du nombre de personnes qui vous suivent ou s’abonnent après publication
- Les likes, un peu, mais surtout les commentaires et les partages
- Le taux d’engagement : il correspond aux likes, partages et commentaires par rapport au nombre de vues. Il doit représenter au moins 1 % sur Twitter, Facebook ou LinkedIn et jusqu’à 3 à 4 % sur Instagram.
Ces indicateurs sont pris en compte dans les algorithmes des réseaux sociaux pour améliorer votre visibilité. Ils sont facilement accessibles. Travaillez avec eux, cela vous aidera à gagner en qualité.
Pour faire court, le slow content prend le temps de démontrer une expertise, il travaille le SEO, il détaille les différentes offres d’une entreprise. Le snack, lui, est l’appât qui amène les clients vers la marque. Ils ne sont donc pas ennemis, mais associés : le snacking est l’apporteur d’affaires, le blogging le spécialiste.
Emma Menebrode
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